Thursday, August 31, 2006

13

Ça y est! C'est fini! L'été s'en va... vers un automne incertain.
Vous suivrez sous les pluies de L. et moi sous le soleil de B.
La vie continuera malgré nous,... mais, nous, nous sommes qui donnons du sens à la vie. J'espère que vous trouvez votre propre sens, de tout mon coeur. Je ne vous imagine d'une autre façon qu'en étant heureuse.
D'ailleurs, les ombres sont chaque fois plus près... ma vie va changer, je ne sais pas ni comment ni quand, mais elle changera. (Rien n'est permanent, sauf le changement. Heraclite)

Un très petit poème d'hommage à une fleur qui sent à vous:


Jasmine et papillon

Les jasmines chuchotent à l’oreille de la nuit
les poèmes odorants d'une passion fleurie,
mais la nuit génereuse partage son bonheur
imprégnant les ombres de cette fragrante ardeur.
Les papillons endormis attendent le jour
pour voltiger joyeux autour de l’amour,
mais leur éveil d’éventail multicolore
deviendra triste puisque l’odeur sera mort.


Souriez s'il vous plait, comme si j'eusse fait une pitrerie.

Votre très dévoué serviteur.

Monday, August 28, 2006

12

Snif!

Les Pleurs.

Ja!

Les Rires.

Oh!

Les Surprises.

Ah!

Les Plaisirs.

Oui!

L'Amour.

Non!

L'Absence.

Chut!

Vous.

Le sublime touche, le beau charme (E. Kant).

Votre apparence c'est le beau: vos yeux, votre regard, vos lèvres, votre bouche, votre sourire, votre délicatesse, votre douceur, votre tendresse,... c'est qui charme.

Celle qui je devine, l'inconnue, c'est le sublime: votre air absorbé, votre courage, votre force, votres désirs, votres doutes, vos hésitations,... c'est qui touche.

Grosses bises à vos rêves (snif!)

Sunday, August 27, 2006

11

Bonne nuit ma chère Nouvelle Lune,

Dehors, c'est la nuit, ce sont les ombres.
Les nuages invisibles ne laissent pas voir les étoiles.
C'est la nuit, c'est l'angoisse, c'est le regard sombre,
c'est la musique triste qui caresse languissament les coeurs solitaires.
C'est la nuit, c'est l'heure du désespoir aveugle,
ce sont les yeux fermés qui voient souvenirs brillants dans le ciel noir.
C'est la nuit, c'est la nuit, c'est la nuit...
et votres yeux n'éclairent plus mes rêves battus.
C'est la nuit, belle lumière de mes cieux,
et votre absence, noire comme la nuit,
est l'ombre de la nouvelle lune pour moi.
C'est la nuit, la nuit éternelle oú je suis perdu.
Je ne suis qu'une île d'amour fou au milieu d'une mer de silence,
d'une profonde mer de nuit noire.
Oú sont-ils ceux yeux marrons qui m'envoûtaient?
Celles étoiles resplendissantes qui illuminaient mes nuits, oú sont-elles?
Ceux éclairs de beauté, oú regardent-ils maintenant?
Vers quels autres yeux joyeux, vers quels autres cieux fortunés ?

Oui, c'est la nuit, mon amour,
et son manteau de rêves me couvre
en me donnant des ailes de velours noir
pour pouvoir voler jusqu'à vous,
ma chère et lointaine Nouvelle Lune.

Grosses bises à vos rêves lumineux

10

Bonjour ma belle mélodie nostalgique,

Dimanche matin. Je me suis plongé dans les musiciens impressionnistes.
Maintenant, Ravel.
Je vous propose l'écoute d'une pièce que j'aime spécialement: Pavane pour une infante défunte, (précedée par le menuet sur le nom de Haydn pour piano, aussi de Ravel).
Elle possède toute la délicatesse, toute la mélancolie, du monde. Ouvre absoluement BELLE et émouvante jusqu'aux larmes.
Combiens de fois mon âme s'est sentit tellement émue!... en vous sentant eloignée... même dans la proximité.
Votre absence a le saveur de cette triste et bouleversante mélodie, et je la savoure maintes fois pour tromper cette absence en vous sentant partout, comme une belle musique crépusculaire qui descendait du ciel pénètrant mon coeur.

Bon, ma belle mélodie nostalgique, je vous dédie aujourd'hui une autre mélodie charmante, j'espère qu'elle vous plait.

Votre très dévoué serviteur.

Thursday, August 24, 2006

9

Bonsoir. Bonsoir? Bonsoir! Bon, bon,

Comme dirai Raconte de L'île:
La vie est conte
que l'on vit
aussi vite
que l'on raconte
Après la transcendentalité il vient la calme... et l'humeur. Il faut.
C'est curieux comment notre esprit utilise l'humeur à son corps défendant. Quand la tension devient insupportable ou l'ennui ménace de nous écraser, la soupape de sûreté s'ouvre permettant que le rire innonde notre conscience comme un tsunami salutaire. C'est la stratégie par l'absurde.
L'intelligence est partout, une bonne fois pour toutes. Tout est répetition incéssante. Fractalité.
Des essais infinis, des combinations ilimités d'un nombre limité de possibilités.
Comme échantillon ce poème de Leconte de Lisle
Jane
Je pâlis et tombe en langueur :
Deux beaux yeux m'ont blessé le coeur.
Rose pourprée et tout humide,
Ce n'était pas sa lèvre en feu ;
C'étaient ses yeux d'un si beau bleu
Sous l'or de sa tresse fluide.
Je pâlis et tombe en langueur :
Deux beaux yeux m'ont blessé le coeur.
Toute mon âme fut ravie !
Doux étaient son rire et sa voix ;
Mais ses deux yeux bleus, je le vois,
Ont pris mes forces et ma vie !
Je pâlis et tombe en langueur :
Deux beaux yeux m'ont blessé le coeur.
Hélas ! la chose est bien certaine :
Si Jane repousse mon voeu,
Dans ses deux yeux d'un si beau bleu
J'aurai puisé ma mort prochaine.
Je pâlis et tombe en langueur :
Deux beaux yeux m'ont blessé le coeur.
Changez-vous la couleur des yeux et... voila! Ne trouvez-vous pas qu'il y en a quelque chose de familier?
Comme nous dissons en espagnol: la vie c'est un mouchoir (le monde est petit).
Votre très dévoué serviteur (avec un sourire de complicité).
PD. Je viens de voir M, le maudit (en français); M, Die Mörder sind unter uns (titre original allemand); M, El Vampiro de Düsseldorf (titre en espagnol), on croît que le scènario est, en partie, basé dans Jack the Ripper et Peter Kürten, Le Vampire de Düsseldorf; c'est l'explication du titre espagnol.
Un film extraordinaire. Le meilleur Fritz Lang; il va faire école -une fois de plus-.
Le prochain, Die Nibelungen (1924), après, "les deux" Docteur Mabuse, surtout le premier.
J'espère, aussi, écrire un post à lamuseivre, l'un de ces jours.
Grosses bises à vos rêves.

Wednesday, August 23, 2006

8


Bonsoir mon rêve ensorcelant,

Pardonnez-moi l'excès de ma lettre antérieure . Je dois me contrôler. Dans ces moments privilégiés d'éuphorie je parais un enfant qui a reçu en cadeau une bonne fée. Et vous n'êtes pas une bonne fée, vous êtes une belle femme déconcertante mais ravissante qui a reçu des dieux le cadeau (?) de devenir Muse pour moi. C'est comme ça, tout simple.

Quel étrange mystère se cache-t-il derrière d'un amour comme ça?
Vous savez que je suis incapable de pouvoir définir cette attirance. Je l'appelle amour parce que c'est le concept plus prochain, plus expressif et plus évocateur. Mais je l'appelle aussi dévouement, adoration (lucide, bien sûr), ardeur, coup de foudre, fièvre, flamme, folie, idolâtrie, ivresse, passion... tout ça et bien d'autres choses.

Je veux surtout la Muse parce que c'est plus facile pour vous d'admettre. Mais aussi j'aime la femme qui m'est interdite, la femme de la chair et l'os, comment pourrais-je sentir la sensualité nécessaire pour créer d'une autre façon? N'existe pas une autre façon.
L'énergie créative jaillit comme une source des entrailles de la sexualité. C'est comme ça.
Une femme, un homme, c'est difficile qu'ils peuvent créer sans amour au milieu.

Moi, l'homme créateur (quel qu'il soit mon grade de génialité), j'ai besoin de l'amour pour développer une activité créatrice, sinon, je suis sec (plus médiocre encore).
D'ailleurs, je ne peux pas chercher l'amour volontièrement, ceci est une condition sinequanon. L'amour arrivera quand il s'y attend le moins. C'est pour ça que l'on appelle inspiration à l'état d'exaltation amoureuse créative et que l'on parle de Muse pour dénommer la femme (ou l'être) qui provoque en nous un tel état d'exaltation.

Et vous sans vous en rendez compte! (J'imagine votre perplexité. Bon, c'est aussi complicité).

Votre très dévoué serviteur.

PD . Je viens de voir Solaris (1972), film d'Andrei Tarkovski (attention à ne pas se tromper avec l'édulcorée version de Steven Soderbergh sorti en 2002), sur un roman de Stanislas Lem. Étrange et superbe!. Très aproprié dans mon état émotionnel actuel. Très recommandé.
(j'espère écrire un post dans lamuseivre)

7

Bonjour, ma merveilleuse Muse,

Merci, merci, merci.

L'arc se tend une autre fois.
Votre souffle! Votre souffle comme une brise vivifiante...

Mille mercis!

Votre très dévoué serviteur.

Tuesday, August 22, 2006

6

Bonjour mon haleine souriante,

Les ombres sont le rêve. Un rêve vaporeux, dense, glacé et chaud en même temps. Un rêve attirant, sans espoir ni désespoir; au-delà du temps, plus près de vous, du paradise.
Un rêve fait d'ombres devoilées et soupçons éclaircis, révelateur et par conséquent redoutable.
Je me plonge dans ce rêve sans ne rien pouvoir faire pour l'eviter, résigné, peureux mais heureux parce que je sais qu'il me mènera vers vous. Vous êtes l'océan de ce qui est possible.

Mon rêve, il vient, je l'attends. Vous y venez souriante, avec votre regard séductrice et votre belle voix de sirène.

Au revoir.

Et, malgré tout, je vous aime comme on s'aime la terre promise, sauvage et inconnue, mystèrieuse et souhaitée; comme on s'aime ce péché inavouable qui nous accompagne toujours et que jamais nous abandonnera.

Monday, August 21, 2006

5

C'est la nuit, mon cher et irrésistible hasard,

Me voici. Irrémédiablement compromis avec votre cause.
Hier soir j'ai changé le plaisir physique par l'émotionnel, la satisfaction réelle par la virtuelle. La réalisation par l'idéalisation. La chair et l'os par la Muse évanescente. C'est pas du bluff, c'est caractère!
On peut penser que j'ai le caractère d'un imbécile, bon, je l'admets, mais c'est mon caractère et j'en ai le droit...

Mes pensées sont trop fragmentaires. Comme d'ailleurs tous les pensées. C'est bien difficile -et bien artificieux- d'avoir capacité de synthèse à l'heure de mettre en ordre quelque chose de si complexe comme l'activité émotionnel.
Chaque pensée que je réussis à fixer est comme un arbre duquel seulement je montre le tronc, mais en outre il y en a des racines et des branches... jusqu'à l'infini.

Ma pensée est fractale. Mes émotions aussi.

Peut-être que je sois perdu.
Ombres partout. Une fôret d'ombres qui avancent vers moi telle que la forêt de Birnam vers Dunsinane, et Moi, je suis perdu comme Macbeth. Les ombres sont mes propres pêchés qui viennent pour s'acquitter des obligations...

Je suis très fatigué... de tout. Il faut que je dorme pendant une longue période de temps...
... Et après réveiller à une autre vie, renouvée, differente, un autre projet vital. Je sens que l'actuel projet c'est fini, il est mort de mort naturelle.

Je me désagrége, pas vous. Vous êtes nette, claire, lumineuse. Je suis sombre.

Les ombres, les ombres, les ombres... les voici, autour de moi. Je me fondrai dans son obscurité anonyme comme une larme qui tombe dans la mer...


SPLEEN
Les roses étaient toutes rouges
Et les lierres étaient tout noirs.


Chère, pour peu que tu te bouges
Renaissent tous mes désespoirs.


Le ciel était trop bleu, trop tendre,
La mer trop verte et l'air trop doux.


Je crains toujours, - ce qu'est d'attendre ! -
Quelque fuite atroce de vous.


Du houx à la feuille vernie
Et du luisant buis je suis las,


Et de la campagne infinie
Et de tout, fors de vous, hélas !


Romances sans paroles, Paul Verlaine


Dans les ombres, dans la mer, dans l'air comme un souffle, partout autour de vous je suis, je serai... pour vous aider à éloigner la peur. Vous seulement devez penser à moi pendant un second et je dissiperai les ombres, je vous ferai flotter sur la mer ou marcher sur le vent.
Rien ne pourra vous faire du mal.
Je serai là, c'est à dire, votre confiance en vous même, votre capacité de faire rêver, votre pouvoir pour changer la routine en paradis, votre charme, cette beauté éblouissante que j'ai vu dans votres yeux sans que vous vous rendez compte.
Pensez à moi quand vous ayez besoin d'aide et tout de suite vous reprendiez courage pour sauver n'importe qui problème.
Je serai là, avec vous, à tout jamais.

Bonne nuit, grosses bises à vos rêves

Sunday, August 20, 2006

4

Bonjour mon silence aux beaux yeux,

Le soleil luit radiant aujourd'hui. Le vent d'ouest souffle fort en séchant l'atmosphère. Le jour est limpide, il n'y a pas de brumasse, pas d'humidité. L'ambient est sec et l'air est troublé.

Le vent de l'ouest bats aussi mon esprit en le démâtant. Je suis émoussé. Nu de pensées.

Le petit chien du voisin jappe constamment, sans miséricorde, même les dimanches matin, malgré qu'il ne sonne pas Beethoven mais Bossa Nova; j'en suis arrivé à la conclusion qu'il ne jappe que pour gêner. L'une de ces jours je vais comettre un chienicide.

Je me demande pour la raison de vous montrer mon coeur sanglant, ma faiblesse, quand j'en sais l'inconvenence. Le maître battu (?) par une émotion. J'en ne sais pas pourquoi j'ai besoin de le faire.
Il n'est pas pour émouver votre coeur, bien sûr, je ne suis aussi enfantin que ça.
Je sais que si vous êtes une femme comme j'imagine que vous êtes, cette attitude dolente et rendue ne vous causera que des ennuis. Je sais que vous aimeriez la force, le maîtresse de soi, l'équilibre. Je sais que vous n'aimez pas les problèmes ni chez les autres.
Alors pourquoi?
Je crois qu'il est une sorte de sacrifice humaine -le mien- aux pieds de votre autel.
Vous connaissez mon nécéssité de vous élever aux hauteurs oú demeurent les dieux, les muses, les rêves inaccessibles, parce que je sais que vous êtes inaccessible pour moi (à dire la verité, je suis de ceux qui croient qu'il n'existe pas l'impossible, mais mon respect ne me permets pas une autre posture vers vous).

En outre, j'en suis faisant un exercice de réflexion dans une certaine mesure trompeux. Ma chutte dans cette piège de l'amour n'a pas été cherchée. Coupidon a fait très bien son travail, il a été un coup de flêche-foudre juste. Si je suis coupable c'est pour ne pas me nier. De toutes façons mes intentions n'étaient que vous faire heureuse, vous flatter, vous envoyer des messages positifs. J'ai toujours pressenti que vous avez besoin de beaucoup d'affection. Il est possible que je me sois trompé. Peut-être. Mais je n'ai pas l'habitude de me tromper. J'ai une grande intuition pour les autres (parfois pas pour moi).

Pour ça je ne veux m'excuser de vous aimer. C'est un fait, à quoi servent les excusses?
Moi, je peux m'excuser pour les ennuis et les problèmes que mes égards vous aient causé mais non pour l'amour lui-même.

Moi, je peux aussi m'excuser pour ma manque de tolerance pour les frivolités. Je ne supporte pas la superficialité (ça que quelqu'uns appellent l'éloge de l'intelligence) chez vous. Je sais que c'est une posture defensive et que vous avez tout le droit de l'employer, mais il me fait du mal (!).

Enfin, Jane, malgré le brouillard et l'ébranlement, j'essayarai de ne pas vous perdre... c'est si beau! (de toutes façons vous avez toujours la dernière parole)

Votre très dévoué serviteur.

Saturday, August 19, 2006

3

Bonjour mon rêve évanescent,

Quel difficile est vivre sans rien faire! Seulement sentir, penser, lire, méditer, manger, boire, dormir, à peine agir, se laisser pénétrer par la vie comme un amant fasciné mais nonchalant, s'abandonner à la volupté de la sensibilité fendue, comme un malade de mélancolique tristesse, comme ceux héros romantiques qui se laissaient mourir d'amour et de peine...
Quelle grandeur dans cette attitude! Quelle pureté! Quelle sincerité!
Consideré maladif (?), cet abandon est le chant plus belle que l'on puisse faire à la verité des sentiments: donner la vie à tout jamais à l'être aimé, peut-on faire un meilleur cadeau?
Oui, je sais déjà, cela n'est pas très pratique, mais qui cherche-t-il le pratique dans l'amour? Seulement ceux qui ne savent pas aimer, ceux qui sont impuissants pour aimer, ceux qui font de l'amour (?) un affaire.
Si il y a une caracteristique qui définisse plus proprement l'amour elle est son gratuité, son caractère alleatoire, son esprit de chance.
Le calcule tue l'amour, c'est la mort de l'amour, c'est le contraire de l'amour. Dans l'amour on ne se calcule pas, on s'adonne à l'hasard de l'autre sans réserves. Toute autre chose serai se mentir, il serai intérpreter un rôle fictif, il serai vivre une mensonge.
L'amour triomphant est celui qui s'exprime sans réserves et sans peur, il ne craint rien, il vit confié dans sa propre force, dans sa propre sûreté, dans sa propre immortalité.
Un amour comme ça n'est pas fréquent, je le sais bien, mais je le défendrai toujours. Je sais qu'il existe. Peut être que j'en sois un heureux, qui sait?

Et maintenant des vers de mon cher Stéphane Mallarmé; mon état émotiennel actuel peut avoir quelque chose à voir avec eux,


Voit des galères d'or, belles comme des cygnes,
Sur un fleuve de pourpre et de parfums dormir
En berçant l'éclair fauve et riche de leurs lignes
Dans un grand nonchaloir chargé de souvenir !

(...)
Je me mire et me vois ange ! et je meurs, et j'aime
- Que la vitre soit l'art, soit la mysticité -
A renaître, portant mon rêve en diadème,
Au ciel antérieur où fleurit la Beauté !

(...)
Est-il moyen, à Moi qui connais l'amertume,
D'enfoncer le cristal par le monstre insulté
Et de m'enfuir, avec mes deux ailes sans plume
- Au risque de tomber pendant l'éternité ?

Les Fenêtres, S. Mallarmé

Votre très dévoué serviteur.

Friday, August 18, 2006

2

J'ai fait quelque chose de mal, je le sais, mais... Ça parait absurde, et ça l'est, peut-être, mais je ne sais plus rien. Je suis perdu.
Pardonnez-moi Jane, ça n'est pas faiblesse, c'est désarroi, c'est une confusion si profonde...

Vous vous évanouissez... petit à petit... comme une image dans la brouillard.

Pouvez-vous me croire? J'ai peur, oui, j'ai peur de vous perdre. Ici dedans, dans mon coeur (comment peut-on perdre quelque chose que l'on n'a jamais possédé? vous direz. On peut!). C'est un mystère, je le sais. Mais c'est comme ça.

Je sens comment vous vous éloignez. Le fil invisible s'étire et ménace de se rompre. Je ne sais pourquoi, quelque chose j'ai fait de mal.

À mesure que vous vous évanouissez je sens comment ma vie s'éteint.

Vous n'en avez pas aucune responsabilité, je suis le seul coupable.

Pour moi il serai plus facile que vous me dissiez: "Arrêttez! C'est fini cette folie! Vous êtes fou! Quel droit avez-vous pour me parler ainsi? Je ne veux pas en savoir plus sur vous!

Vraiment je ne sais pas si je veux ça, que vous me niez... je ne suis sûr, mais...

Malgré mon incontestable amour, je ne voudrais que être votre ami, au moins. L'amour serai à ma charge, à la vôtre l'amitié. Je seulement veux mieux vous connaître.

Mais je sens qu'il est trop tard.

Pardonnez ma tristesse.

Recevez mes sentiments respectueux.

Thursday, August 17, 2006

Bonjour tristesse

Même si j'étais content ici dans ma solitude, je serai triste.
Ma tristesse a le regard tourné vers un horizon éloigné, au nord, de l'autre côté d'une immense mer de silence, au-delà l'infini.
Oui, je suis triste mais content avec cette perplexité de celui qui découvre un certain plaisir dans le douleur. Ce douleur possède votre image, votre air absorbé... votre saveur.
Et surtout, je suis tristement content parce que j'ai vos yeux, vos regards, vos sourires, vos joues, votre voix inouïe, remplissant mon coeur ravi.

Bonjour tristesse. Bienvenue l'adventure epistolaire!