Wednesday, January 31, 2007

93. Pensées à voix haute

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Comment se contenter de l'ordinaire quand on a connu l'extraordinaire?
Comment ne pas avoir une pensée magique dans la vie quotidienne quand on a vécu d'une façon magique chaque moment?
Comment ne pas sentir la caresse et la déchirure du temps sur ma peau cristalline, faite de la lumière tremblante des étoiles?
La sobrieté n'est pas pour moi.
J'ai né ivre et cette ivresse fût sur le point de me coûter la vie...
je m'étouffait dans la sobrieté.
Ma réalité est magique ou elle n'est pas.
Une réalité nécessaire a l'effet d'un poison pour moi.
C'est pour cela que je suis à l'aise dans les territoires oniriques et magiques de la poésie et de la musique, du cinèma et de la philosophie, de l'amour et de la gastronomie.
Nous avons chacun une mission dans la vie, la mienne est être un témoin -et peut-être un protagoniste- du sens magique de la vie.
Et bien, j'ai accepté cette destinée avec toutes ses conséquences.
Je vivrais de jour en jour le pressentiment de ce qui est caché cherchant des réponses aux sentiments non exprimés, à les questions non enoncées, aux regards qui parlent, aux lèvres scellés...
Je suis comme ça, madame, c'est pour ça que je peux aimer sans limite, que je peux souffrire sans limite, que je peux jouir sans limite...
Mais, c'est pour ça aussi, madame, que je ne peux pas haïr, que je ne peux pas oublier.
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Votre très dévoué serviteur.

92. Rébellion


Je me rebelle contre les jours grisses,
contre les nuits sans rêves,
contre la résignation castratrice et la patience affaiblissante,
contre les cieux sans nuages,
contre la pluie qui ne mouille pas,
contre la beauté des musées,
contre la laideur des bordels,
contre la chair engourdie,
contre l'indécision et la timidité,
contre l'ambition des biens materiels et contre les branlettes mentales,
contre les faux sourires et contre les pleurs vrais,
contre l'insensibilité des ignorants et l'excès de sensibilité des savants,
contre la tromperie et la vérité crue et dure,
contre la faim qui exacerbe les sens et contre la satisfaction ordinaire qui les obnubile...

Je me rebelle contre tout ce qui ne soit pas l'élan vif et libre d'un sentiment pur, d'un désir clair, d'une émotion naturelle.

Je me rebelle contre l'oubli.

C'est mon rébellion particulière: je revendique mon amour pour vous et repousse toute tentative de suspension.

Monday, January 29, 2007

91. Quel étrange oubli!


Cette étrange fascination, oú est-elle maintenant?
Oú l'ébahissement perpétuel?
Nous ne sommes qu'un désir...
Un ombre qui veut être consistance,
un cri angoissé à la recherche d'une réponse,
un vide pretentieux,
un chagrin.
Oui, un chagrin noir...
comme une nuit sans étoiles.
...

Monday, January 15, 2007

90. Wretched Lovers

Polyphème, Polyphème, malheureux amoureux. Monstre redoutable et tendre, quelle faute as-tu d'une destinée aussi adverse? Ton aspect horrible provoque la peur, mais ton coeur saigne tendresse. Maître de tes domaines, tout s'incline devant toi... moins le coeur de celle que tu aimes.

Wretched Lovers (ou ici), Choeur from Acis and Galatee, Georg F. Haendel.

Monday, January 08, 2007

89. La Princesa

The Sun Beats Down (High Llamas). Sourire et songerie.

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Tiene la bella Princesa,
entre otras riquezas mil,
un palacio de marfil
con columnas de turquesa,
una ligera calesa
hecha de viento de Abril
y un caballero gentil
que en verso su amor le expresa.
Sí?

Saturday, January 06, 2007

88. Invitation (chuchotée)


Donnez-moi une oportunité, donnez-vous une oportunité.
Ouvrir la porte à la magie, à l'hasard, à l'inconnu,...
à cettes étoiles qui sont plus loin de la lumière,
à cettes histoires qui vous raconteront votre histoire plus convoitée,
à la possibilité de ce qui vous semble impossible de vivre;
au luxe, à la calme, à la volupté d'un coeur peuplé de rêves éblouissants comme trésors.
Soyez hardi,
prononcez les paroles magiques:
.Rien à craindre, tout à gagner
.Et donnez une oportunité à l'amour sans réserves.
...
Oh, Mon dieu, quelles bêtises je fait!!!
Pardonnez-moi, raison.

Thursday, January 04, 2007

87. La défaite du temps


Vous rappelez-vous? L'ivresse comme une arme pour vaincre le temps, pour le tromper. Aujourd'hui, je m'ai éveillé ivre. J'ai retourné du monde des rêves complètement ivre de vous.
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Je ne me souviens de rien.
Peut être que je vous aie bu à grandes gorgées, sans mesure. Rien d'étonnant à cela, d'autre part.
Le fait est que quand je me suis levé de mon lit la tête me tournait, et autour d'elle, comme les anneaux de saturne, des papillons multicolores voltigeaient dansant et souriant... et son sourire était votre sourire... ses yeux vos yeux... et mon coeur je ne sais pas s'il était triste ou content.
Mais ce que je sais de vrai, c'est que une sensation d'absence terrible m'écrasait comme une dalle. Le vol des papillons ne servait à rien, il n'apportait pas de légèreté.
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Le temps, le temps, j'était la victime de la mensonge du temps. Chaque second sans vous peut être le plus mauvais des martyres possibles...
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C'était insupportable... jusqu'a ce que je m'ai rendu compte que je posséde l'arme plus puissante contre la mensonge du temps... et de l'espace...
Vous étiez là, juste là-bas, plûtot, là-dedans, dans mon coeur, dans mon esprit, dans mon âme, partout, autour de moi, je n'était pas seul.
Alors, je m'ai laissé envahir par vous. Les murs du temps ont tombé, ou plûtot, ils se sont transformés en une brume que se dissipait petit à petit, à mesure que mon pensée et mon sentiment se remplissait de vous, à mesure que je me plongait dans vous.

Quel étonnant, non?
Mais, c'est comme ça. Et ça continue encore...

Ah! Mon dieu, ne laissez pas que cela finisse... sauf si... Elle... peut-être...

Soyez heureuse, ma bien-aimée... tel que, malheureusement, je suis.

86. Moralité


Ce lutin coquin jouait dans le jardin
à pursuivre, joyeux, des beaux papillons;
aux pieds nus et habillé de haillons
il voltigeait espiègle au visage mutin.

S'il avait faim il mangait des abricots
assis sur une petite aile de jasmin,
pendant que les eventails de satin
se cachaient derrière les rouges coquelicots.

Une fée va tirer la leçon au lutin,
puisque elle en a marre de ses dérisions,
et va lui transformer en sale cochon
aux grandes oreilles de petit galopin.

Maintenant, les rires viennent des joyeux papillons
qui voltigent, amusants, autour du gamin
dont la seule distraction est fouiller sans fin
grognant tout le jour comme un méchant frippon.
...
Moralité: il faut être très très courtois avec les papillons,
au cas oú.

85. Supplication


Je comprends,
madame,
que vous ne voulez pas aimer l'homme...
Mais,
au moins,
aimez le sentiment,
cette sorte d'adoration infatigable,
qu'il vous exprime,
il est sincère.

84. Divinité

Vous n'êtes pas une femme. Non seulement une femme.
...
Oui, bien sûr, vous avez tout ça qu'une femme doit avoir pour plaire à un homme -ou à une autre femme-, et... de trop (beauté physique, attrait, mystère,...).
Mais, en outre, vous avez un autre don caché, une qualité spècial, une seconde nature:
vous êtes une déesse étourdie, une muse en crise d'identité, une princesse du royaume des rêves qui ne le sait pas, une belle fée qui devint avatar.
Peut-être que vous soyez condamnée par quelque espièglerie commise avant.
Sûrement c'est ça, vous êtes une lutin coquine chatiée à l'oubli de vous-même à cause de votres polissonneries... cela justifierait certaines conduites distraites que vous imputiez à le stress (?).
Une chose je dois vous dire, je reconnaitrai le caractère divin de quelqu'un même les yeux fermés. C'est mon sixième sens, une sensibilité singulière pour détecter la magie oú qu'elle se trouve... et vous possédez un charge de magie qui sort de l'ordinaire, même avec mon instinct enrhumé j'aurais pu sentir votre puissante odeur féerique.
Ce que je n'attendais pas c'est une telle attirance, un tel envoûtement, un tel enlèvement de la volonté.
Vous devez être une déesse très très redoutable, très puissante, puisque le magnetisme se propage à travers de votre apparence humaine avec une force inusitée (même sans votre connaissance).
...
Comment lutter contre ça? Comment un simple humain peut-il s'opposer aux desseins de la providence?
Ah, mortel malheureux! Ah, mortel heureux! Tu as touché la sublime divinité du bout des doigts, tu as osé regarder aux yeux profondes d'une déesse... Est-ce que tu pensais que tu pouvais le faire sans souffrir les plus terribles conséquences?
Regardez-toi maintenant, fou, fébrile, ivre d'un amour inépuisable... pauvre ombre de celui qui tu étiez avant.
Seulement sentiment, seulement rêve, seulement mémoire.
Tu es le condamné à perpetuité: l'envie d'aimer devorera jour après jour ton coeur qui retournera grandir toutes les nuits nourri par tes rêves (tel que l'aigle dévorait constamment le foie à Prometée).
Helas! Ce malefice seulement peut être rompu par la même déesse ou par une autre déesse aussi puissante.
Ah! Dieux miséricordieux, pardonnez-moi mon hardiesse! Mais, pourquoi vous chàtiez à ceux qui aiment?
...
Elle est si belle! Elle est si ravissante! Elle si évocatrice!
Ah, peau faite de nuages! Ah, yeux faits d'étoiles! Ah, sourire fait d'ailes de papillon Ah, bouche divine, porte du paradise!
Comment pouvais-je me résister, mon dieu, à cette félicité!

83. Ombres.

Ombres... Comme des absences projètées. Ombres combles d'absences. Ombres d'une absence. Ombres sans corps. Ombres de souvenirs.
.Mémoire peuplée d'ombres.
L'ombre d'un baiser inexistant. L'ombre d'une peau non caresseé. L'ombre des paroles non dites.
L'ombre de votre haleine chaude. L'ombre de votre sourire charmant. L'ombre de votre air absorbé. L'ombre de votre regard plein de denses mondes imaginaires.
.. L'ombre déchirante de vos yeux rêveurs. L'ombre douloureuse de vos joues lisses. L'ombre insupportable de vos lèvres tendres.
. L'ombre implacable de l'impossibilité. L'ombre très très mince d'une possibilité rêvée... minime.
...
Ce qui me manque:
...Ce sourire parfumé qui chassait les ombres...
Votre sourire
Ce regard radiant qui illuminait les ombres...
Votre regard
Cette voix chantante qui démollissait les ombres...
Votre voix
...

Wednesday, January 03, 2007

82. Le Déluge... continue.

...et de Londres -votre Londres- nous arrive cette version d'un classique de Creedence Clearwater Revival chantée par Rod Stewart, Have you ever seen the rain.
J'aurais aimé vous dédier I can't stop lovin you, jouée par Ray Charles, parce que le message est plus proche de la realité, mais... Je veux vous oublier, je dois vous oublier,... Pas le sentiment, pas l'amour,... Vous êtes un accident, une victime innocente qui a croisé mon chemin, comme une pluie soudain, comme un beau paysage,...
Mais, je me mens à moi même, vous avez été des sables mouvants pour moi,...
Je suis englouti dans la profondeur de vos yeux envoûtants, attirants, impitoyables,...
Je crois, que je vous aimerai toujours... Même après la mort.
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Une consolation pour vous:
...
"C'est bont arriver à la vieillesse et rappeler que quelqu'un nous a adoré"
...