Saturday, March 24, 2007

117. Couronne d'épines

Deux poèmes de Ricardo Reis/Fernando Pessoa. Deux odes déclamées à voix basse pour une femme inexistante qui demeure incrustée dans ma conscience.
L'ode est un cri modulé et véhément qui exprime l'envie insatisfaite et le désir sans ailes, aussi l'esprit deçu et la manque d'élan vital, et aussi la lucidité perpétuelle et le désappointement, mais, surtout, l'envie de dire quelque chose qui brûle dans le coeur, quelque chose d'incandescent.

IX
Coronadme de rosas,
coronadme en verdad
de rosas-
¡Rosas que se apagan
en frente apagándose
tan pronto!
Coronadme de rosas
y de hojas breves.
Y basta.
.
XII
La flor que eres, no la que das, quiero.
¿Por qué me niegas lo que no te pido?
Tiempo habrá de negar
después de haber dado.
Flor, ¡Séme flor! Si te cogiese avara
la mano de la infausta esfinge, tú, perenne
sombra, errarás absurda
buscando lo que no diste.

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