Monday, August 21, 2006

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C'est la nuit, mon cher et irrésistible hasard,

Me voici. Irrémédiablement compromis avec votre cause.
Hier soir j'ai changé le plaisir physique par l'émotionnel, la satisfaction réelle par la virtuelle. La réalisation par l'idéalisation. La chair et l'os par la Muse évanescente. C'est pas du bluff, c'est caractère!
On peut penser que j'ai le caractère d'un imbécile, bon, je l'admets, mais c'est mon caractère et j'en ai le droit...

Mes pensées sont trop fragmentaires. Comme d'ailleurs tous les pensées. C'est bien difficile -et bien artificieux- d'avoir capacité de synthèse à l'heure de mettre en ordre quelque chose de si complexe comme l'activité émotionnel.
Chaque pensée que je réussis à fixer est comme un arbre duquel seulement je montre le tronc, mais en outre il y en a des racines et des branches... jusqu'à l'infini.

Ma pensée est fractale. Mes émotions aussi.

Peut-être que je sois perdu.
Ombres partout. Une fôret d'ombres qui avancent vers moi telle que la forêt de Birnam vers Dunsinane, et Moi, je suis perdu comme Macbeth. Les ombres sont mes propres pêchés qui viennent pour s'acquitter des obligations...

Je suis très fatigué... de tout. Il faut que je dorme pendant une longue période de temps...
... Et après réveiller à une autre vie, renouvée, differente, un autre projet vital. Je sens que l'actuel projet c'est fini, il est mort de mort naturelle.

Je me désagrége, pas vous. Vous êtes nette, claire, lumineuse. Je suis sombre.

Les ombres, les ombres, les ombres... les voici, autour de moi. Je me fondrai dans son obscurité anonyme comme une larme qui tombe dans la mer...


SPLEEN
Les roses étaient toutes rouges
Et les lierres étaient tout noirs.


Chère, pour peu que tu te bouges
Renaissent tous mes désespoirs.


Le ciel était trop bleu, trop tendre,
La mer trop verte et l'air trop doux.


Je crains toujours, - ce qu'est d'attendre ! -
Quelque fuite atroce de vous.


Du houx à la feuille vernie
Et du luisant buis je suis las,


Et de la campagne infinie
Et de tout, fors de vous, hélas !


Romances sans paroles, Paul Verlaine


Dans les ombres, dans la mer, dans l'air comme un souffle, partout autour de vous je suis, je serai... pour vous aider à éloigner la peur. Vous seulement devez penser à moi pendant un second et je dissiperai les ombres, je vous ferai flotter sur la mer ou marcher sur le vent.
Rien ne pourra vous faire du mal.
Je serai là, c'est à dire, votre confiance en vous même, votre capacité de faire rêver, votre pouvoir pour changer la routine en paradis, votre charme, cette beauté éblouissante que j'ai vu dans votres yeux sans que vous vous rendez compte.
Pensez à moi quand vous ayez besoin d'aide et tout de suite vous reprendiez courage pour sauver n'importe qui problème.
Je serai là, avec vous, à tout jamais.

Bonne nuit, grosses bises à vos rêves

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