Wednesday, November 15, 2006

68. Qui est Qui? Qui fait Quoi? 2

Nous continuons avec les differences parmi l'original et la copie, parmi la tromperie et la verité, parmi les feux d'artifice et la lumière des étoiles, parmi l'atletisme musicale et l'art dans la musique, parmi la musique pour la consommation et la musique pour l'émotion elevée.

Il y a un étrange phénomène relationé avec la democratisation des societés et la croissance économique (du premier monde, bien sûr): on a cru aussi que à cette nivelation materielle le correspondait une pareille adquisition du goût, de la sensibilité et de la capacité pour la jouissance esthétique. C'est une des plus grandes supercheries de notre temps: tout s'achète et tout se vende, c'est à dire, l'argent est la nouvelle refference du valoir d'un bien: je peux le paier, je dois le comprendre (sinon, ça ne vaut rien) .
Et cela n'est pas comme ça, ni maintenant ni jamais,
Je l'ai déjà dit, le goût et la sensibilité s'héritent. Il est possible de cultiver le goût, de l'éduquer, de le developper, mais la sensibilité existe ou n'existe pas (voir Small Time Crooks, de Woody Allen). Malheureusement c'est comme ça.
Mais aujourd'hui tout semble se confondre, la qualité se banalise pour arriver à un plus grand nombre de consommateurs et se fait passer la vulgarité par un oeuvre d'art (seulement est question de l'offrire enveloppé en papier de couleurs criardes et ça y est!).

Pour illustrer ce que je dis, j'ai élu dans ce cas l'example de Sarah Brightman, une femme de belle voix de tessiture soprano, qui va obtenir une grand succès à Broodway en jouant Le Phantôme de L'Opera. Peut être qu'elle était la personne indiqué pour jouer ce rôle, mais ça ne veux pas dire qu'elle soit une soprano merveilleuse et qu'elle puisse chanter n'importe quoi. En fait, elle a une voix trop plate, parfois une voix de crécelle, pure flûte d'un seul orifice (tout au plus deux). C'est clair, je dis tout ça dépuis un point de vue de celui qui aime l'opèra, qui aime les voix authentiques, qui aime la verité dans l'art. Bien sûr que madame Brightman possède une magnifique voix type soprano, mais elle n'est pas une soprano, car le contraire voudrait dire qu'elle serai chantant opéra à L'Escala, Le Metropolitan Opera House, Le Covent Garden, La Venice, etc.
D'autre part elle n'est pas une chanteuse de pop ou rock non plus!
Elle appartient à une nouvelle sorte d'artiste imitateur, l'artiste pont, l'artiste raccourci, l'artiste fourre-tout. Ce nouveau type d'artiste est le chargé de banaliser l'art pour qu'il puisse arriver au grand public. À cette sorte d'artistes appartient en plus de SB, Andrea Bochelli, Bond, etc., tous ceux sortis des Opérations Triomphes du monde entier.
Ce type d'artistes à trouvé son bouillon de culture avec l'aide d'une societé conformiste et prétentieuse que revendique le droit à comprendre sans avoir (encore) la sensibilité nécessaire... et, ainsi, il y a le risque de confondre ce qui est vraiment art avec un succédané.
Ou bien nous sommes au milieu d'un bourbier de biens de consommation nous roulant dans la médiocrité comme des couchons satisfaits. Je ne veux pas penser comme ça.

Voyons donc ces exemples:

1ère Comparation. Sarah Brightman essayant le pop
Hijo de la Luna, Sarah Brightman Vs Hijo de la Luna, Mecano (l'originale)
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2onde Comparation. Sarah Brightman et le spectacle-opéra(?)
Nessun Dorma, Sarah Brightman (quelle luminosité!!! quel faste!!!... Quel couac finale!)
Nessun Dorma, Luciano Pavarotti (quelle voix prodigieuse! quel dramatisme!)
Nessun Dorma, Mario del Monaco (quelle sonorité! quelle profondeur!)
Nessun Dorma, Jussi Bjorling (à 78 rpm! quel curieux!)
Nessun Dorma, Aretha Franklin (Au moins la grande Aretha joue une version adaptée à ses caractéristiques, le classique-soul).
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L'émotion n'est pas une chose de lumières ni d'effets especiaux. L'émotion doit-elle surgir de l'excellence de l'intérpretation, de la dramatisation de la voix, de la qualité et du talent nu, sans artifices, de la composition même.
Seulement celui qui n'a pas la sensibilité pour apprécier ni l'imagination pour jouir peut préférer les versions édulcorées et faussement grandiloquentes (c'est une pure farce).

Bon, je continue en me faisant des amis.

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